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26 April 2024
0 6 minuti 5 anni

Des heurts entre casseurs et forces de l’ordre avaient éclaté le 16 mars, place de l’Etoile à Paris.

Une forte activité sur les réseaux sociaux avant la mobilisation de ce samedi laisse présager d’une mobilisation importante d’éléments radicaux.

Enième branle-bas de combat en haut lieu pour le vingt-troisième samedi de mobilisation des gilets jaunes. Cette nouvelle journée de contestation s’annonce d’ores et déjà tendue, notamment dans la capitale, où le nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement, a estimé que 10 000 à 15 000 manifestants défileraient. Selon une de ses notes, datée du 16 avril et ayant fuité dans le Point, «un bloc radical de 1 500 à 2 000 personnes, composé d’ultra-jaunes [gilets jaunes radicaux, ndlr] et de membres de la mouvance contestataire, devrait chercher à faire dégénérer les rassemblements organisés dans la capitale par des déambulations erratiques parsemées d’actes violents et par des velléités d’exactions dans des lieux symboliques, comme le secteur des Champs-Elysées et le plateau de l’Etoile».

Rédigée il y a quelques jours déjà, cette observation trahissait alors une certaine inquiétude des autorités. Mais les synthèses du renseignement territorial réalisées plus récemment, dont ce vendredi, se sont révélées moins alarmistes. Si le risque de dégradations est bien présent, les dispositifs de surveillance ont permis de revoir les estimations du nombre de manifestants «radicaux» à la baisse.

«Test». En baptisant plusieurs événements Facebook «Ultimatum 2», leurs organisateurs entendent reproduire les actions de la journée du 16 mars (dix-huitième samedi de mobilisation), qui avait vu les forces de l’ordre acculées après le saccage des Champs-Elysées et notamment du Fouquet’s. Le secteur est aujourd’hui interdit à la manifestation, tout comme celui de Notre-Dame après l’incendie qui a en partie détruit la cathédrale.

Ce raté du maintien de l’ordre parisien avait coûté sa place au préfet de police de l’époque, Michel Delpuech. Pour son remplaçant, Didier Lallement, et éventuellement pour le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, cette nouvelle journée de mobilisation s’apparente à une épreuve du feu, avant le véritable «test» du 1er Mai, journée traditionnelle de manifestations, qui promet cette année une mobilisation dure et quasi inédite. L’année dernière, 1 200 individus encagoulés avaient formé un black bloc et dégradé plusieurs commerces, banques et concessions automobiles.

Lors d’une conférence de presse conjointe, vendredi, Didier Lallement et Christophe Castaner ont annoncé le déploiement de plus de 60 000 policiers et gendarmes sur le territoire national pour «assurer la sécurité des Français et garantir la liberté de manifester sans danger». Le ministre a affirmé que «les casseurs seront à nouveau au rendez-vous dans certaines villes de France», dont Toulouse, Montpellier, Bordeaux et «tout particulièrement» Paris. De son côté, le préfet de police a déclaré que les projets de rassemblements de gilets jaunes aux abords de Notre-Dame relevaient de la «pure provocation». Il a également annoncé l’interdiction de deux manifestations, dont le trajet prévoyait un départ de Bercy pour rallier les Halles et la place de l’Etoile. Un seul cortège a finalement été autorisé entre la basilique Saint-Denis et Jussieu. Pour pallier tout risque de dérive, le préfet de police veut l’ensemble des effectifs sur le pont. Il a demandé à ses troupes d’être opérationnelles dès vendredi soir, pour prévenir la venue à Paris de manifestants violents et permettre des contrôles renforcés sur les axes routiers d’Ile-de-France, aux péages et dans les gares.

«Non pacifique». Dans la note du 16 avril de Didier Lallement, il était également détaillé que «la forte activité observée sur les réseaux sociaux en prévision de cet événement, supérieure à celle observée en amont du 16 mars, présage d’une forte mobilisation». Sur ce point, en effet, l’événement principal dédié à «l’acte XXIII» sur Facebook totalisait vendredi plus de 5 000 «participants» et 18 000 personnes «intéressées». Là encore, les organisateurs appelaient «tous [les] citoyens à se rendre à Paris de manière non pacifique et jaune». Toujours sur le réseau social, mais depuis la province, plusieurs groupes ont émergé spécialement pour répondre à cet appel et converger vers la capitale. Outre le grand débat national, considéré par beaucoup de gilets jaunes comme une supercherie, le report par Emmanuel Macron de ses annonces, en raison de l’incendie de Notre-Dame, a été pris comme une nouvelle posture de mépris à l’égard de la contestation. Sans parler des millions d’euros débloqués pour la cathédrale, sujet de nombreuses railleries : «C’est bon, les milliardaires ont su trouver 1 milliard d’euros, mais 140 000 SDF, tout le monde s’en fout.»

Pierre Griner

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