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24 April 2024
0 5 minuti 4 anni

Confronté aux polémiques récurrentes sur l’islam, le gouvernement veut s’appuyer sur le CFCM, pourtant boudé ces derniers temps par l’exécutif.

La maison brûle. Sous la pression des polémiques virulentes concernant l’islam et la laïcité, le président Emmanuel Macron a rencontré, ce lundi à l’Elysée, le Conseil Français du culte musulman (CFCM), exhortant celui-ci à «avoir une parole forte sur la place du voile, les femmes, l’école.»

Cette rencontre signe l’extrême tension qui règne depuis la tuerie à la préfecture de police de Paris et les polémiques sur le port du voile des mères accompagnant les sorties scolaires. Le gouvernement avait pris notoirement, ces derniers mois, ses distances avec le CFCM, une instance qui peine à s’ancrer sur le terrain et qui est régulièrement miné par ses batailles internes.

Désormais, l’exécutif semble se cherche des alliés et veut rassurer l’opinion publique. «Il faut un discours clair pour ne pas laisser perdurer l’ambiguïté dont s’alimentent les radicaux», a demandé le chef de l’Etat au CFCM, selon des propos rapportés à l’AFP par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. D’après ce dernier, Emmanuel Macron a exhorté l’instance représentative «à un changement de rythme pour qu’il combatte aux côtés de l’Etat, le communautarisme et l’islamisme».

Climat de plus en plus anxiogène

«Le président de la République est très inquiet du climat», a confirmé à Libération Anouar Kbibech, vice-président du CFCM qui assistait à la réunion de l’Elysée. Dans une interview diffusée ce lundi matin sur RTL, Emmanuel Macron s’est alarmé de la montée en puissance du communautarisme musulman qui se nourrit d’une vision «dévoyée de l’islam». «Dans certains endroits de notre République, il y a un séparatisme qui s’est installé, c’est-à-dire la volonté de ne plus vivre ensemble, de ne plus être dans la République, au nom d’une religion», a ajouté le président.

De son côté, le CFCM qui a déjà rencontré le ministre de l’Intérieur, le 18 octobre, a prévu de réunir son conseil religieux pour travailler sur la question du voile et les signes avant-coureurs de radicalisation. Une polémique avait éclaté à la suite de la tuerie à la Préfecture de police concernant les signaux faibles de radicalisation, comme le port de la barbe ou l’absence de consommation d’alcool. Les responsables du CFCM considèrent, de fait, que ce sont plutôt des indicateurs, selon Anouar Kbibech, d’une «grande piété religieuse». De fait, ce type d’amalgames est propre à renforcer le climat de plus en plus anxiogène qui règne sur ces questions d’islam.

Un nouveau rendez-vous est prévu entre Emmanuel Macron et les responsables du CFCM d’ici la fin du mois de novembre. «Le président de la République devrait nous présenter les mesures du gouvernement», a précisé Anouar Kbibech. Elles devraient porter sur l’islam et sur la lutte contre le communautarisme. A l’automne 2018, confronté à la crise des gilets jaunes, le gouvernement avait mis sous le boisseau un projet pour clarifier le statut des associations qui gèrent les mosquées et assurer une meilleure transparence dans les circuits de financements. Les priorités d’Emmanuel Macron étaient alors de favoriser l’émancipation de l’islam de France vis-à-vis des pays étrangers.

Bernadette Sauvaget

Sorgente: (6) Macron enrôle le Conseil français du culte musulman dans sa lutte contre le communautarisme – Libération

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