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Le leader de Ciudadanos Albert Rivera au Parlement espagnol le 21 mai 2019 à Madrid.

Les libéraux espagnols doivent siéger aux côtés de la liste Renaissance des partisans du président Emmanuel Macron, qui constitue la principale délégation au sein du groupe centriste au Parlement européen.

Une alliance en Espagne entre les libéraux de «Ciudadanos et l’extrême droite remettrait en question la coopération politique pour construire un groupe centriste rénové au sein de l’Union européenne», a indiqué samedi l’Elysée à l’AFP. Les libéraux espagnols doivent siéger aux côtés de la liste Renaissance des partisans du président Emmanuel Macron, qui constitue la principale délégation au sein du groupe centriste «Renew Europe» créé sur les bases de l’ALDE (Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe) au Parlement européen.

Tractations

Toutefois, la tête de liste de Renaissance, Nathalie Loiseau, contestée et critiquée notamment pour ses propos peu amènes à l’encontre de certains de ses alliés, a renoncé à en briguer la présidence. Dans le même temps, des tractations sont en cours entre partis en Espagne après les élections municipales et régionales du 26 mai et certains soupçonnent Ciudadanos de discuter avec le parti d’extrême droite Vox.

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«Nous ne pouvons pas ignorer ce qui se passe au niveau national et local parce que cela n’est pas anecdotique», a indiqué l’Elysée, confirmant des déclarations citées par la presse espagnole. «Une plateforme commune entre Ciudadanos et l’extrême droite remettrait en question la coopération politique pour construire un groupe centriste rénové au sein de l’Union européenne», selon cette source. «Il faut une cohérence idéologique. Un groupe progressiste et libéral ne peut pas se permettre d’être accusé de faiblesse ou d’ambiguïtés» en se rapprochant de forces populistes, ajoute-t-elle.

«Ingérence française»

De son côté, Vox a dénoncé une «ingérence française» et a exhorté le gouvernement espagnol à «préserver l’indépendance des Espagnols» et expliquer «les mesures qu’il va prendre». «Ce n’est pas la première fois que M. Macron utilise ses fonctions comme président de la République française pour interférer dans des affaires intérieures de la politique espagnole mais nous espérons que ce sera la dernière et que le gouvernement espagnol […] posera des lignes rouges», a déclaré jeudi à la presse le porte-parole du groupe parlementaire Vox, Ivan Espinosa.

«Une telle intrusion dans la souveraineté d’un Etat membre n’a pas sa place dans l’Union européenne», a-t-il affirmé. «Renew Europe» devrait avoir un rôle charnière au Parlement européen, où il sera le troisième groupe derrière celui des conservateurs du Parti populaire européen (PPE, droite) et des sociaux-démocrates (S&D). Et ce d’autant plus que ces deux derniers groupes ont perdu lors des élections leur capacité historique à former une majorité à eux seuls.

LIBERATION avec AFP

Sorgente: liberation.fr

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