Journalistes, politiques et scientifiques : le groupe américain Monsanto aurait secrètement fiché «des centaines de personnalités» en France en fonction de leur position sur les pesticides, notamment le glyphosate, utilisant parfois des informations privées, selon les révélations de France 2 et du Monde.
Les deux médias ont eu accès à des fichiers informatiques «confidentiels» portant la signature d’agences de communication travaillant pour le groupe Monsanto, filiale depuis l’an dernier du géant allemand de la chimie Bayer.
Dans un premier document datant de 2016, une cartographie portant le logo de Monsanto et du géant français de la publicité Publicis classe les principaux acteurs du débat sur les pesticides en France en fonction de leur degré d’influence, affirme l’enquête. Une deuxième agence de communication, Fleishman Hillard, «aurait quant à elle utilisé en 2016 un autre fichier», rassemblant notamment les adresses privées ou encore les numéros de téléphone sur liste rouge de 200 personnalités. Ces dernières ont été «évaluées sur plusieurs thématiques, des OGM aux pesticides avec des notes de 0 à 5 en fonction de la crédibilité, l’influence et le degré de soutien à Monsanto». Dans un autre document, un tableau cible 74 «cibles prioritaires» divisées en quatre groupes : les «alliés», les «potentiels alliés à recruter», les personnalités «à éduquer» et celles «à surveiller».
Le journal Le Monde et Stéphane Foucart, un de ses journalistes cité dans les documents, ont porté plainte contre X, notamment pour «mise en œuvre de traitements de données à caractère personnel illicite».
«Libération» dévoile le contenu de documents confidentiels, obtenus grâce à la justice européenne, qui mettent au jour les manipulations de Bruxelles pour éroder la législation sur l’autorisation des biocides.
De la taxe carbone pour les produits fabriqués hors UE à la création d’une banque européenne du climat, en passant par l’interdiction des pesticides, retour sur les propositions de la majorité présidentielle.
Fondamentalement productiviste, le parti LR préfère choyer son électorat d’agriculteurs plutôt que de s’occuper d’écologie, au grand dam de certains de ses membres.
Le président de la République a annoncé lundi, après le rapport des experts de l’ONU, une lutte accrue contre le gaspillage et l’extension des espaces protégés, appelant aussi à «un changement profond» des modes de production.